Economie
Secteur du BTP: Nizar Baraka souligne une hausse des investissements
01/03/2024 - 16:03
Ouiam Faraj | Omar LouardiDans une déclaration à SNRTnews, suite à une journée d'information organisée en partenariat avec la Fédération Nationale du BTP, concernant le programme prévisionnel des marchés de construction et de travaux publics pour l'année 2024, dans le cadre du contrat-programme signé entre le gouvernement et les professionnels du secteur, Baraka a expliqué que le ministère vise à permettre aux entreprises de répondre à ces besoins nationaux, en plus de mettre en œuvre la préférence nationale en permettant aux entreprises locales de bénéficier de ces investissements et ainsi créer des emplois qualifiés pour atteindre les objectifs souhaités.
64 milliards de dirhams d'investissements
Evoquant les développements des investissements au Maroc, Baraka a précisé, dans son discours du jeudi 29 février 2024, que le budget du programme prévisionnel des investissements publics liés à la construction et aux travaux publics pour 2024 s'élève à 64 milliards de dirhams, notant un un passage de 41 milliards de dirhams en 2019 à 64 milliards prévus en 2024; soit une augmentation de plus de 45% par rapport à l'année précédente.
Il a mentionné qu'environ 330 milliards de dirhams ont été injectés dans l'économie nationale via les commandes publiques, ce qui représente 24% du produit intérieur brut, incluant les investissements des ministères, des entreprises publiques et des collectivités territoriales.
Le ministre a souligné l'importance du secteur du BTP, représentant 6% du produit intérieur brut national, employant environ un million de personnes, et connaissant une évolution significative, selon les chiffres du quatrième trimestre 2023, avec une augmentation estimée à 2,7%.
Cela est également reflété, ajoute Baraka, dans les ventes de ciment qui ont atteint 1 million et 13 mille tonnes à la fin du mois de janvier 2024, avec une augmentation estimée à 6,5%, et les ventes d'asphalte qui ont atteint 569 mille tonnes à la fin de janvier 2024, avec une augmentation estimée à 43%.
Le ministre a affirmé que le secteur de la construction jouera un rôle clé dans la réalisation de nombreux projets travaillés d'ici 2030, conformément aux directives royales, soulignant que cet horizon nécessite une mobilisation spéciale "pour être à la hauteur de ce programme ambitieux qui permettra de réaliser une transformation économique et sociale importante dans le pays".
Trois piliers
Le ministre a noté une transformation économique majeure en accord avec le développement que connaît le Maroc, centrée autour de trois piliers principaux.
Le premier pilier, selon le ministre, concerne les efforts pour développer et revitaliser les régions affectées par le séisme, mentionnant un programme de reconstruction soutenu par des projets de développement d'une valeur de 120 milliards de dirhams, qui seront réalisés dans un court délai ne dépassant pas cinq ans.
Le deuxième pilier concerne l'accueil par le Royaume de la Coupe d'Afrique des Nations en 2025 et de la Coupe du Monde en 2030, des événements qui, selon Baraka, offrent une opportunité d'élargir et de moderniser les infrastructures, contribuant ainsi au développement du pays.
Le troisième pilier concerne l'accord de partenariat signé avec les Émirats Arabes Unis, qui s'étendra de 2024 à 2029, soulignant qu'il a permis de prêter une grande attention aux investissements dans les domaines de la construction et des travaux publics.
Baraka a souligné que ces transformations nécessitent des capacités correspondantes pour les entreprises et la préparation des compétences futures pour réaliser cette transformation.
Création d'emplois
Evoquant le bilan de l'année 2023, le ministre Baraka a abordé plusieurs mesures prises pour renforcer les investissements, soulignant l'importance accordée à la classification et à la qualification des entreprises de construction, ce qui permettra d'établir un système de gestion unifié et d'améliorer le cadre des marchés publics, tant au niveau du référentiel des prix unitaires que de la mise à jour du système de révision des prix, dans le but de garantir la qualité des projets.
Il a noté l'existence de 7 000 entreprises de BTP, les autorités compétentes oeuvrant à accélérer le traitement des demandes reçues; "les dossiers sont examinés et les décisions prises dans un délai ne dépassant pas 23 jours, alors que ce délai était fixé à 45 jours l'année précédente".
Il a également mentionné l'objectif du ministère de créer un laboratoire national de référence pour la construction et les travaux publics et de le mettre en œuvre sur le terrain, affirmant que cela aiderait à développer les services fournis dans ce domaine, le laboratoire contribuant à l'élaboration et à la mise à jour des références techniques pour les installations de construction et de travaux publics et fournissant un soutien technique à l'État pour l'établissement des spécifications techniques, la recherche appliquée dans ce domaine, ainsi qu'à la création d'un observatoire de la construction et des travaux publics pour renforcer le secteur de la construction et des travaux publics au Maroc.
Le ministre a également mentionné l'existence d'un arsenal de grands projets d'investissement qui seront lancés en 2024 dans le cadre d'un programme ambitieux et vaste qui sera réalisé d'ici 2030, appelant les entreprises à participer à ces projets et à créer de nouvelles opportunités d'emploi, ce qui contribuera à élargir la base d'emploi dans le pays à l'échelle nationale et régionale et à former les compétences nécessaires pour participer à cette transformation économique.
Obstacles rencontrés par le secteur
De son côté, le président de la Fédération Nationale du BTP, Mohamed Mahboub, a salué les progrès réalisés dans le secteur, en particulier en ce qui concerne le décret sur les marchés publics publié en novembre dernier ou la question de la révision des prix toujours en cours d'activation.
En revanche, Mahboub a abordé un certain nombre d'obstacles rencontrés par les entrepreneurs, qui limitent le développement du secteur, insistant sur la nécessité de les surmonter par plusieurs mesures, y compris "l'amélioration du processus de vérification de la validité des pièces jointes pour éviter les retards répétés et le rejet injustifié auquel les entreprises sont constamment confrontées".
Il a également souligné l'importance de réduire les retards de paiement et la nécessité de simplifier les procédures administratives pour allouer le budget approprié en temps opportun. Mahboub a également souligné l'importance des projets en cours de réalisation et du budget alloué au secteur, affirmant que ces mesures contribueraient au développement et à la pérennité des entreprises marocaines, ainsi qu'à la création de richesse, au renforcement de l'investissement et à la création d'emplois.
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