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Le procès de Nicolas Bedos pour agression sexuelle renvoyé au 26 septembre
08/02/2024 - 11:11
AFPLe renvoi, demandé par le parquet, a été décidé pour une "bonne administration de la justice", a souligné la présidente du tribunal.
Bedos, 44 ans, qui s'était présenté à l'audience, n'a fait aucune déclaration. Il était prêt à être jugé dès ce jeudi pour "présenter sa défense et sauver son honneur", a déclaré son avocate, Me Julia Minkowski, qui était opposée au renvoi.
Les faits concernés par cette première procédure, tels qu'ils sont rapportés par la plaignante, auraient eu lieu dans la nuit du 1er au 2 juin 2023: le réalisateur aurait touché les parties intimes de la jeune femme alors qu'elle était attablée près de la piste de danse d'un club parisien pour prendre un verre avec des amis.
En juin dernier, quelques jours après les faits, l'avocate de M. Bedos avait expliqué que le cinéaste ne voulait "pas remettre en doute la parole de la plaignante", mais que son "geste déplacé", dont il n'avait "pas le souvenir", n'avait pu "être qu'accidentel sous l'effet de l'ébriété".
Pour la jeune femme, le renvoi décidé jeudi "fait sens", selon son avocat. "Ca permet à ma cliente de ne pas être seule", puisque le procès du 26 septembre permettra d'examiner les accusations d'autres femmes à l'encontre du cinéaste, a souligné Me Tewfik Bouzenoune, l'avocat de la jeune femme.
"C'est la première à avoir déposé plainte. Elle est à l'origine en quelque sorte d'une libération de la parole, c'est ce qui a conduit à d'autres procédures", a-t-il fait valoir, soulignant que, du fait de la "pression médiatique", "il en faut du courage pour décider de déposer plainte contre Nicolas Bedos".
Les deux autres affaires qui valent au comédien d'être convoqué au tribunal le 26 septembre sont un "baiser dans le cou" dans une boîte de nuit" en mai 2023 et le harcèlement sexuel d'une autre femme en juin 2018, selon des détails communiqués en décembre par son avocate.
Ces faits "n'ont donné lieu à aucune plainte", avait alors souligné l'avocate, affirmant sur France 5 que le parquet, "très critiqué pour ses insuffisances dans la prise en considération des violences sexuelles", souhaitait faire "des coups de com' sur le dos des personnalités".
Réalisateur, chroniqueur, scénariste, dramaturge et acteur, le fils de l'humoriste Guy Bedos a fait tourner le gratin du cinéma, de Guillaume Canet à Isabelle Adjani.
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