Société
Étude-Covid: les risques pendant la grossesse
20/08/2021 - 18:30
Imane BenichouL’infection par le SRAS-CoV-2 pendant la grossesse pourrait être associée à des risques de prééclampsie, de mortinaissance, de naissance prématurée et d’admission à l'unité de soins intensifs néonatals (USIN), selon une étude parvenue à SNRTnews, intitulée «Incidence de la COVID-19 sur les issues de grossesse: examen systématique et méta-analyse», et financée par une bourse des Instituts de recherche en santé du Canada.
Après avoir recensé 7.212 citations "potentiellement pertinentes", 42 études observationnelles portant sur 438.548 personnes enceintes ont été retenues par les auteurs de cette étude pour la revue systématique et la méta-analyse. "L’infection par le SRASCoV-2 pendant la grossesse était associée à la prééclampsie, à l’accouchement prématuré, à la mortinaissance, l’admission à l’Unité de soins intensifs (USI), le faible poids à la naissance et l’admission à l’USIN", peut-on lire dans le document.
Des issues défavorables
Selon les chercheurs, les personnes enceintes et les nourrissons pourraient être particulièrement susceptibles de contracter la Covid-19, puisque "la grossesse induit des changements physiologiques touchant l’appareil cardiorespiratoire et le système immunitaire, ce qui pourrait altérer la réponse à l’infection par le SRAS-CoV-2". Le foetus peut être, par ailleurs, exposé au virus pendant une période critique de son développement.
Qui plus est, la Covid-19 symptomatique pendant la grossesse a été associée à un risque accru de naissance prématurée et d’accouchement par césarienne et n’était pas associée au diabète gestationnel.
La Covid-19 grave était fortement associée à la prééclampsie, à la naissance prématurée, au diabète gestationnel, à l’admission à l’USI, à la ventilation mécanique, à l’accouchement par césarienne, au faible poids à la naissance et à l’admission à l’USIN, par rapport à la Covid-19 légère, expliquent les chercheurs, qui précisent encore que cette forme d’infection grave peut entraîner "une morbidité maternelle et néonatale considérable" et peut être "associé à d’autres issues périnatales défavorables".
L’étude mentionne en outre que les résultats de l’analyse histopathologique du placenta de patientes atteintes de la Covid-19 au moment de l’accouchement ont révélé une malperfusion vasculaire placentaire, un élément susceptible d’avoir un effet sur la croissance du foetus, la mortinaissance et la naissance prématurée.
Il convient de rappeler que le ministère de la Santé avait officiellement annoncé, le 5 août, que les femmes enceintes et allaitantes pouvaient se faire vacciner dès le quatrième mois de grossesse. Mardi 17 août, une actualisation des recommandations du Comité national scientifique ad-hoc, prise sur la base des dernières données scientifiques internationales, a appelé les femmes enceintes à se présenter aux centres de vaccination, quel que soit le terme de leurs grossesses. Les femmes au premier trimestre de grossesse seront vaccinées par le vaccin inactivé Sinopharm. Pour les 2e et 3e trimestres, tous les types de vaccins disponibles actuellement au Maroc peuvent être injectés.
Articles en relations
Société
Société
Société